Boris Nicaise
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Seuls meurent les hommes

E.M.E. éditions, Fernelmont 2014, 123 pages, 14,90 €

Comment mieux ressentir le vécu d’un soldat de Napoléon si ce n’est en lisant son courrier ?
Un conscrit. Son pigeon messager. Une femme veillant sur deux êtres fragiles.
Comprendre permettra-t-il de mieux juger ?

Extraits

"Dix jours à peine se sont écoulés depuis que je vous ai écrit la dernière fois. C’était lors d’une autre vie. Combien nous en sont-elles données ? Je l’ignore et cela vaut certainement mieux. Mais la distribution ne fut guère égale ni même équitable, si j’en juge par tous ceux qui sont morts, parfois sans même avoir tiré une seule balle ou eu le temps de sortir le sabre du fourreau. Nous qui combattons pour la justice, ne l’entrevoyons jamais. Qui m’en dira la raison ?"

"Hier tandis que je mangeais, est venue atterrir dans mon assiette… une balle, en provenance des glacis ; je l’ai glissée sur le côté et ai continué à avaler ce qui restait de comestible, en toute tranquillité. Mes voisins qui avaient entendu le bruit clinquant du choc du métal, surpris par ma sérénité, eurent quelque chose à raconter à la veillée et nous en avons tous bien ri."

Critique

Je me suis régalé en m’abreuvant de cette littérature précise et clairvoyante, tendre voire bouleversante et qui m’a tellement transporté qu’à certains moments je me suis retrouvé à voler en compagnie de ce sympathique volatile, témoin malgré lui d’un drame humain ! Une écriture claire et fluide, riche et imagée, parfois nécessairement... réaliste !
Paul V. critique littéraire

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